A 29 ans, Louis, jeune agriculteur adhérent s’est installé avec ses parents en 2019 dans la commune d’Hunting. Il a décidé de se lancer dans la fabrication de produits laitiers. Portrait d’un chef d’entreprise qui ne compte pas ses heures !

 

Le déclic après un stage dans le Jura

A l’instar de plusieurs adhérents, Louis vit et travaille en famille. L’exploitation de ses parents possède 3 ateliers : un atelier céréales, un atelier vaches laitières et une partie transformation du lait en produits laitiers. C’est cette dernière que gère Louis après avoir suivi des études à l’école de Château-Salins. Mais c’est à la suite d’un stage dans le Jura lié à la transformation du lait que Louis a compris qu’il allait se lancer dans ce domaine d’activité. Et cela a été une révélation !

« D’abord parce que c’est plus intéressant que juste vendre le lait. Et c’est quelque chose qui m’intéressait vraiment. Je me suis dit qu’il n’y avait pas vraiment d’offres comme ça sur le secteur » raconte le jeune agriculteur entrepreneur.
Pour lui, chaque journée est rythmée par des rituels immuables. Avant de rentrer dans son laboratoire, le jeune homme enfile sa blouse et sa charlotte, afin de respecter les mesures d’hygiène. Ensuite, il consulte sa boîte mails, pour gérer les commandes clients.

« Pour moi, les principales qualités qu’il faut, c’est réussir à s’organiser et réussir à aller au plus urgent ».
Bien entouré par ses deux salariés, Louis développe sa petite entreprise avec rigueur et passion.

 

Lutter contre la crise du lait

Le secteur du lait n’est pas épargné par les différentes tensions sur le marché actuel. Augmentation du prix de l’électricité, des matières premières, Louis doit composer avec cette conjoncture complexe pour espérer être compétitif à plus ou moins long terme. « En 2023, oui, c’est plus compliqué. Rien qu’avec toutes les augmentations des énergies, il a fallu s’adapter. Donc comme tout le monde, comme les industriels, il a fallu répondre aux différentes problématiques qui se sont posées face à nous » souligne le jeune homme. Et malgré ce contexte difficile, Louis est fier d’avoir atteint ses objectifs. « Entre l’idée et arriver au bout et pouvoir vendre tous les jours, aller livrer les produits, voir les consommateurs qui sont heureux de déguster nos produits. C’est de ça que je suis le plus fier ».

Mais au-delà de la situation économique délicate, Louis a conscience que le monde de l’agriculture doit davantage communiquer pour être mieux compris.
« Il ne faut pas qu’on oublie de communiquer sur notre métier pour contrer l’agribashing qu’on voit sur les réseaux sociaux. Nous, on est une armée de personnes sur Internet, les agriculteurs. Toutes les fermes ont des pages Facebook. Il faut vraiment qu’on en profite pour montrer notre travail tous les jours ». Comprendre l’agriculture, c’est surtout comprendre ceux qui la font…